LE JARDIN MAJORELLE vu par... MARION GIORGI

TOUT COMME 
le Taj Mahal 
et 
 la Tour Eiffel
passent très bien en carte postale, 
nul besoin d'aller me planter devant ce temple bleu, 
coiffant un jardin d'exception parait-il,
et de prendre la photo identique 
numéro 476 395,
numéro de mon ticket d'entrée. 

Mais le vent des conseils avisés  
  marrakchis
m'a toutefois poussée vers cette rue Yves   
  Saint Laurent... 

Et à peine entrée, la carte postale disparaît   
  pour laisser place aux Jardins...

Photo Marion Giorgi

...Ici un amas de ronds ballons bardés d'aiguilles, 

là une pieuvre épaisse qui déroule ses tentacules grises, 

là-bas un washingtonia qui filtre la lumière. 

Photo Marion Giorgi

Photo Marion Giorgi

Photo Marion Giorgi

Les tailles, les formes, les couleurs, la répartition des aiguilles, je suis amoureuse à chaque regard de la nouvelle composition que m'offrent les cohérences entre ces êtres si différents.

Photo Marion Giorgi

L'atmosphère de cet endroit est si poétique qu'on aimerait rester une journée entière à regarder le soleil changer les couleurs de cette armée difforme de palmes.

Photo Marion Giorgi

Photo Marion Giorgi


Je fais acte de bonne volonté, je m'arrête devant la Petite Maison Bleue, 
et continue ma route vers la bambouseraie qui profite d'une lumière encore différente. 

Photo Marion Giorgi

Photo Marion Giorgi

 Ici des dizaines, des centaines d'amoureux sont venus graver ad vitam leurs amours ensoleillées sur les troncs de ces vieillards qui deviennent des espaces d'expression libre. 

Photo Marion Giorgi

Photo Marion Giorgi

Comme le Pont Marie à Paris 

cadenasse les promesses, 

ces initiales gravées sont perdues dans un 

Toujours marrakchi 

et espèrent que l'Atlas leur porte éternité. 

Je m'amuse de ces destins vandales confiés 

sur ces troncs qui portent alors une 

certaine poésie lorsqu'ils cicatrisent enfin.